17 Août, 2021 | Neurosciences | 1 commentaire

3 découvertes en Neurosciences à appliquer au quotidien avec les enfants

Neurosciences | 1 commentaire

Chloé

Écrit par Chloé THYRION

Les Neurosciences nous montrent que la petite enfance est cruciale pour tout le reste de la vie.

C’est durant ces toutes premières années que le cerveau se structure pour mettre en place les conditions de ses apprentissages futurs, moteurs, intellectuels et psychoaffectifs.

Jusqu’à 5 ans, c’est entre 700 et 1000 nouvelles connexions qui se créent à chaque seconde dans le cerveau de l’enfant. L’enfant se comporte alors comme un explorateur insatiable.

Ces explorations ne se font pas au hasard : le développement de l’enfant est contraint par la maturation neurologique et musculaire. Ainsi, comme le soulignait déjà la célèbre pédiatre Emmi Pikler, les étapes du développement psychomoteur de l’enfant se déroulent dans un ordre précis lorsque l’adulte n’interfère pas.

A chaque instant, le bébé va naturellement s’orienter vers des activités qui correspondent à son niveau de maturation.

Ce sont ces activités spontanées qui susciteront un degré de concentration, de plaisir et d’apprentissage maximal et qui stimuleront son cerveau de manière optimale.

En parallèle de cette prolifération incroyable de connexions neuronales dans les premières années de la vie, le cerveau de l’enfant va sélectionner les réseaux les plus pertinents en éliminant les connexions les moins utilisées.

Cet élagage est essentiel pour le développement de l’intelligence : ce n’est pas au niveau du nombre de connexions ou du nombre de réseaux que se jouent les apprentissages mais sur l’efficacité de ces réseaux.

Il est donc essentiel d’éviter toute surstimulation qui ne serait pas en lien avec les objectifs et les centres d’intérêt de l’enfant à un moment donné. Cette surstimulation pourrait justement empêcher la spécialisation et la sélection des circuits les plus utiles.

Le pouvoir de la répétition

Cette sélection des réseaux les plus pertinents se produit en fonction de la fréquence des expériences du jeune enfant : plus une situation est répétée, plus les connexions impliquées se renforcent et à l’inverse, lorsque la situation est peu fréquente, les connexions correspondantes vont s’éliminer.

C’est pourquoi la répétition est un paramètre essentiel de l’apprentissage chez les jeunes enfants. Lorsque l’on observe des bébés en train de jouer, on les voit souvent répéter de nombreuses fois la même geste ou la même expérience. Il s’agit là de moments d’apprentissage intense. Le bébé est en train d’organiser et de consolider un réseau de neurones en renforçant ses connexions neuronales.

Il est crucial – lorsque c’est possible et autorisé – de laisser l’enfant répéter son expériences autant qu’il·elle le désire et de ne pas détourner son attention vers autre chose. Tant que l’enfant ne se lasse pas, cela signifie qu’il·elle a encore qqch à apprendre de cette expérience.

Ainsi le positionnement de l’adulte est essentiel dans l’accompagnement du jeune enfant. Notre rôle n’est plus d’enseigner à l’enfant mais de mettre à sa disposition un environnement riche et stimulant qui va préserver et favoriser son activité spontanée et ses apprentissages autonomes.

1 Commentaire

Trackbacks/Pingbacks

  1. Jouets incontournables 0 – 3 ans (ou la théorie des affordances en pratique) - Motricité Libre - […] évoqué dans un autre article la multiplication incroyable du nombre de connexions entre la naissance et 5 ans, donc…

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous souhaitez en savoir plus sur les grands concepts en Neurosciences cognitives et affectives et leur application au quotidien avec les enfants ?

Vous pouvez vous abonner à la newsletter Lulys consacrée aux Neurosciences et à la petite enfance.

Vous aimerez aussi