Le concept de « motricité libre » vient d’une pédiatre hongroise, Emmi Pikler, qui dirigeait une pouponnière doublée d’un centre de recherche et de formation à Budapest. Aujourd’hui, cette approche revient à la mode dans le milieu de la petite enfance notamment parce que ses travaux sont validés et complétés par les recherches actuelles en Neurosciences.
Emmi Pikler découvre que lorsqu’on laisse évoluer l’enfant de manière libre et autonome, ses capacités globales sont bien meilleures.
Le bébé n’a pas besoin d’apprendre à se retourner, à s’asseoir, à faire du quatre pattes ou à marcher, c’est lui qui va trouver le chemin pour y parvenir, quand sa musculature et son système nerveux seront suffisamment matures.
La motricité libre en 4 principes
Principe 1
C’est au sol que le bébé se prépare pour toutes les postures et tous les modes de déplacement à venir.
Principe 2
Choisir des vêtements et des chaussures souples et proposer des temps pieds nus et sans vêtement facilitent le développement moteur.
Principe 3
Le bébé n’a pas besoin d’apprendre à s’asseoir et à marcher, il doit trouver lui-même la manière d’y parvenir.
Principe 4
L’enfant est un partenaire actif au cours des soins.
Vous souhaitez en savoir plus sur les principes de la motricité libre
Vous êtes professionnel·le de la petite enfance et vous souhaitez diffuser la motricité libre auprès des parents
Vous pouvez télécharger gratuitement le poster des 4 principes de la motricité libre !
Les Neurosciences sont les sciences qui étudient le cerveau et plus généralement le système nerveux.
Le cerveau du jeune enfant est extrêmement malléable : entre la naissance et 5 ans, entre 700 et 1000 nouvelles connexions se créent à chaque seconde.
Ainsi, chaque image, chaque interaction, chaque événement modifie le cerveau en profondeur et d’autant plus que l’enfant est jeune.
Ce qui est merveilleux, c’est qu’au moment où le cerveau a besoin de cette multiplication de connexions pour se structurer, l’enfant est dans une phase d’exploration intense : il est en train de collecter des millions d’informations sur son corps et son environnement.
C’est pour cette raison que la motricité libre est fondamentale.
Les découvertes actuelles en Neurosciences nous amènent également à repenser complètement l’aménagement à la maison et en structure petite enfance ainsi que le type de matériel utilisé, les processus de soin, le rôle de l’adulte et les jeux et activités proposés aux enfants.
Adapter l’environnement matériel et humain à ce que l’on sait aujourd’hui du développement neurologique de l’enfant permet de faire apparaître des compétences insoupçonnées des jeunes enfants, notamment en terme d’autonomie, de coopération et de prises d’initiatives au cours des soins.
Dans mes ateliers et formations, j’aborde la motricité libre du point de vue des neurosciences et je vous livre des pistes concrètes pour aménager l’espace, adapter l’organisation matérielle et les processus pour ces temps de soin quotidiens essentiels dans la vie de l’enfant.
Les bénéfices
Les bénéfices de la motricité libre sont multiples, les principaux étant l’autonomie du bébé dans ses moments de jeu dès les premiers mois de sa vie et la coopération précoce de l’enfant, notamment pour le change et l’habillage.
Les jeunes enfants ainsi accompagnés sont plus prudents car ils acquièrent une excellente connaissance de leur corps, ils se caractérisent par une aisance corporelle, un esprit d’initiative et une personnalité créative.
Se former à la motricité libre
Malgré cette quantité de connaissances, d’expériences et d’observations de terrain, le concept de motricité libre est encore aujourd’hui mal compris, souvent détourné de son sens d’origine (on pense par exemple que motricité libre signifie que l’on doit laisser l’enfant faire ce qu’il veut ou encore qu’il faut bannir les parcs) et on perd finalement l’essence du travail d’Emmi Pikler.
La motricité libre c’est une manière d’aborder le développement moteur de l’enfant qui va être permise par une posture spécifique des adultes qui s’occupent de l’enfant dès les tout premiers mois de sa vie.
La motricité libre s’applique dans tous les aspects du quotidien même les plus pragmatiques : les repas, le change, le bain, le jeu, le sommeil etc… Elle nécessite que l’adulte soit conscient de son rôle et des limites de son rôle.
Elle implique un environnement matériel adapté et une prise de conscience du potentiel de l’enfant à chaque étape de développement pour lui proposer l’autonomie dans ses activités du quotidien dès le moment où il en est capable.
Dans mes ateliers et programmes, je vous propose une synthèse de l’ensemble des recherches scientifiques autour de la motricité libre, à travers des conférences vivantes, ludiques et interactives régulièrement actualisées au vu des dernières avancées en Neurosciences.
Je rends accessible ces connaissances théoriques en les vulgarisant sans en détourner le sens original et en les illustrant par de nombreux cas concrets rencontrés dans la vie quotidienne en structure petite enfance ou dans les foyers.